Vivre avec un cancer du rein

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Vivre avec ou après un cancer du rein n'est pas chose facile. En effet, ce cancer fait partie de ceux qui ont tendance à récidiver. De plus, les rechutes peuvent intervenir de nombreuses années après le traitement.

Par ailleurs, les patients qui perdent un rein peuvent craindre que leur vie en soit bouleversée. Néanmoins, ces dernières années, les progrès effectués ont été considérables et les chances de survie des patients touchés par un cancer du rein sont en hausse.

Vivre avec un cancer du rein : inquiétudes liées aux récidives

Le cancer rénal, comme la plupart des cancers, est susceptible de rechuter. Quelques éléments importants à savoir sur les récidives :

  • La grande majorité des récidives surviennent au cours des 3 premières années qui suivent le traitement (50 % au cours des 2 premières années).
  • Néanmoins, environ 10 % des cancers du reins peuvent récidiver très tardivement, plus d'une dizaine d'années après la chirurgie.
  • Bien que cela reste exceptionnel, certains patients voient apparaître des métastases après 25 ans d'évolution.

Importance d'un suivi médical régulier

Les patients sont susceptibles d'avoir des craintes pendant de longues années. Pour se rassurer, ils doivent procéder :

  • au suivi régulier mis en place par l'équipe médicale et destiné à intervenir le plus rapidement possible en cas de rechute (en France, les cancers du reins de grade élevé sont suivis pendant 10 ans) ;
  • à une étude complète à la fois de la zone rénale et des principaux sites de métastases de cancers du rein, grâce aux évolutions en imagerie médicale (tomodensitométrie spiralée, notamment).

Par ailleurs, les patients doivent savoir qu'en cas de récidive tardive, le pronostic du cancer du rein est bon car il s'agit de tumeurs rénales peu agressives et donc de progression lente et faciles à prendre en charge. Quoiqu'il en soit, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin à la moindre alerte (sang dans les urines, par exemple).

Bon à savoir : on constate également que le risque de diabète est fortement augmenté dans les deux ans qui suivent un diagnostic de cancer du rein. Il reste élevé par la suite, bien qu'il ait tendance à diminuer au fil des ans.

Vivre avec un seul rein

Vivre après un cancer du rein implique parfois de ne vivre qu'avec un seul rein. En effet, les patients qui ont subit une néphrectomie totale ne disposeront plus que d'un organe pour faire le travail de deux. Ce qu'il faut retenir :

  • Ce n'est pas trop problématique car le rein intact est capable à lui seul d'assurer le bon fonctionnement du système urinaire et de jouer les différents rôles qui lui reviennent.
  • Néanmoins, il faudra faire attention à ne pas développer de troubles particuliers. Il est en effet impératif d'éviter les coliques néphrétiques, les infections urinaires, etc. Puisque seul un rein fonctionne, n'importe quel pathologie qui l'affecte peut se révéler extrêmement grave.
  • Chez certains patients ne menant pas une vie saine, le rein restant risque de progressivement se dégrader.

Ainsi, ne disposer que d'un rein suppose quelques changements dans son mode de vie :

  • bien s'hydrater ;
  • adopter un régime sans sel ;
  • éviter les protéines animales.

Si ces différentes recommandations sont respectées, n'avoir plus qu'un seul rein ne sera pas du tout un problème.

Bon à savoir : avec le temps, le rein restant a tendance à grossir pour compenser l'absence de l'autre.

Vivre avec un cancer du rein : la dialyse

Le risque d'avoir besoin de mettre en place une dialyse après l'ablation d’une tumeur rénale est quasiment nul. Ce risque peut éventuellement exister chez certaines personnes dont la fonction rénale est déjà très altérée par une autre maladie rénale au moment de l'apparition du cancer. Il ne faut donc pas s'inquiéter d'avoir à subir des dialyses suite à un cancer du rein. Toutefois, certains patients atteints d'un cancer du rein peuvent avoir besoin d'une dialyse après l'intervention chirurgicale si :

  • le rein ou la partie de rein qui reste ne fonctionne pas suffisamment bien (insuffisance rénale) ;
  • les deux reins ont été ôtés (ce qui reste exceptionnel) ;
  • le rein retiré était le seul rein fonctionnel.

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