Métastases cancer du rein

Les métastases du cancer du rein sont assez courantes. D'ailleurs, au moment du diagnostic, des métastases sont déjà présentes chez environ 30 % des patients. Quant aux patients qui sont traités chirurgicalement, en cas de tumeur rénale localisée au moment du diagnostic, 30 % développeront par la suite des métastases.

Métastases du cancer du rein : mode de dissémination

Dans 25 % des cas, les métastases des cancers du rein ont une évolution originale : elles se stabilisent, régressent (moins de 1 % des cas) ou au contraire, s’accroissent de façon extrêmement rapide. Plus précisément, leur dissémination se produit par voie lymphatique et surtout sanguine (hématogène).

Dissémination par voie lymphatique

Les cellules cancéreuses qui transitent par voie lymphatique entraînent des métastases dans les ganglions lymphatiques locaux et régionaux, mais rarement dans des ganglions éloignés.

Dissémination par voie hématogène

En empruntant la voie hématogène, c'est-à-dire la veine rénale et la veine cave jusqu'à l'oreillette droite, les cellules tumorales vont rejoindre le poumon.

On estime que plus de 7 milliards de cellules cancéreuses seront passées par la veine rénale entre le moment où est posé le diagnostic et celui où a lieu l'intervention chirurgicale. Par ailleurs, les veines vertébrales vont conduire les cellules au niveau des vertèbres et du système nerveux central.

Dissémination par contiguïté

Les cancers du rein peuvent aussi donner des métastases au niveau des glandes surrénales par contiguïté puisque ces glandes sont placées juste au-dessus des reins, raison pour laquelle :

• Cette dissémination s'observe plus fréquemment en cas de tumeur localisée dans le pôle supérieur du rein.
• Généralement, c'est la glande surrénale située du même côté que le rein touché qui se cancérise.
• Lorsque la glande surrénale de l'autre côté du rein est touchée c'est que la dissémination a eu lieu par voie hématogène.

Localisation des métastases du cancer du rein

Les métastases du cancer du rein touchent essentiellement :

• les poumons ;
• les os ;
• le foie ;
• le cerveau (système nerveux central).

Voici un tableau qui récapitule ces différentes zones et le pourcentage de cas recensés :

Toutefois, il ne faut pas oublier que les ganglions lymphatiques et les glandes surrénales sont également concernées par les métastases rénales. La surrénale du même côté est touchée dans 5,5 % des cas de cancers du rein. En général :

• Les métastases se développent initialement dans les poumons et dans un second temps dans d'autres organes.
• Ainsi, en l'absence de métastase pulmonaire, il y a 75 % de chance pour qu'il n'y en ait pas d'autres ailleurs dans l'organisme.
• En revanche, s'il en existe dans les poumons, une autre localisation est retrouvée dans 80 % des cas.

Les facteurs de risques de métastases

Le principal facteur de risque déterminant la survenue de métastases de cancer du rein est le volume de la tumeur initiale. Ainsi, on s'intéresse au stade du cancer du rein, sachant que :

• les tumeurs de stade T1 et T2 (tant que la capsule rénale n'est pas franchie) ne sont pas trop à risques ;

• les tumeurs de stade T3a, T3b et T4 entraînent très fréquemment des métastases.

Pronostic des cancers du rein métastatiques

Les facteurs pronostiques du cancer du rein métastatique, c'est-à-dire qui s'est propagé vers d'autres parties du corps, sont les suivants :

• Emplacement des métastases :
  • Le pronostic est meilleur en présence de métastases aux poumons qu'en présence de métastases aux os ou au cerveau.
  • Les métastases dans les ganglions lymphatiques régionaux sont de pronostic défavorable.
• Nombre de foyers métastatiques : si on observe une seule tumeur métastatique, le pronostic est meilleur que s'il y a plusieurs métastases.
• Délai entre le traitement et le développement des métastases : si les métastases apparaissent un an ou plus après un premier traitement du cancer du rein, le pronostic est meilleur que si les métastases se manifestent plus tôt.